Quelles sont les grandes étapes de la transformation de l’île de Nantes ?
Nous sommes sur un projet au temps long, démarré en 2003 et qui nous emmène en 2037. L’île a dévoilé son potentiel au fur et à mesure : en 2003 les objectifs de constructibilité étaient autour de 800 000 m2 et ils ont doublé au fil du projet. Durant les huit premières années, l’enjeu a été de changer le regard sur le territoire et de lui donner de la valeur, en répondant à la question : comment Nantes peut-elle rebondir sur son histoire et comment cela peut-il s’incarner sur l’île de Nantes ? Il y a eu une ambition politique très forte et constante qui nous a beaucoup aidés. Les acteurs privés ont vite suivi, notamment les promoteurs : une dynamique s’est engagée et ne s’est jamais démentie. À cela s’ajoute une forte tradition culturelle, avec notamment des installations d’œuvres dans l’espace public dont l’île de Nantes. Nous sommes actuellement dans une étape opérationnelle. Nous n’avons jamais eu un tel volume d’activité, notamment lié à l’accueil du nouveau CHU (plus de 200 000 m2) et la réalisation de son système de desserte, à la création d’une voirie, de lignes de transports en commun et du nouveau quartier République. Tout cela venant s’installer dans une trame paysagère qui s’est beaucoup affirmée. Pour cette troisième étape, nous avons souhaité que ce soit le paysagiste qui soit mandataire du groupement de concepteurs. Le principe d’un paysage s’infiltre donc partout à différentes échelles.
Suite de l’article page 18 du magazine de décembre 2022.