Rencontre avec Jean-Michel Wilmotte

Vous défendez l’architecture bas carbone : concrètement, de quoi s’agit-il ?

 

Concrètement c’est penser et concevoir l’architecture de manière à réduire, voire à inverser son impact environnemental. Mais je dirais presque, en fin de compte, que c’est la penser avec du bon sens. C’est se tourner vers des matériaux à faible impact carbone, tant par leur nature et leurs capacités d’émission que par leur provenance de circuit court. C’est continuellement chercher le meilleur mix matériaux pour arriver à la solution la plus durable possible. Et je pense que c’est d’ailleurs là une des clés : la durabilité d’un projet, d’une construction. Cela passe par la manière que l’on a de les penser. Plus on imagine des espaces modulables, qui pourront muter et s’adapter à toutes les demandes et à tous les occupants, plus on s’assure de la pérennité de la solution. C’est aussi apporter plus de végétal dans nos projets. Cela améliore considérablement le bien vivre en ville. Les arbres sont source d’oxygène, ils sont indispensables pour renouveler l’air pollué d’une grande ville et apportent une solution durable aux îlots de chaleur en assurant une régularisation naturelle de la température. La végétalisation contribue également à la dépollution des eaux, du sol et de l’air. Nous nous sommes même aperçu qu’une végétalisation dense améliore l’acoustique d’un espace clos puisqu’elle permet une baisse de la résonnance et donc de la nuisance sonore.

 

 

Suite de l’article page 7 du magazine de décembre 2022.

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